Les troubles médicamenteux

 

    La digitaline raccourcit la durée de la dépolarisation et de la repolarisation ventriculaires. Elle diminue la fréquence cardiaque par action vagale et adrénolytique. Elle ralentit la conduction intraauriculaire avec allongement de la conduction dans le noeud auriculo-ventriculaire et augmente la conduction et l'excitabilité ventriculaires. L'ensemble de ces actions permet d'augmenter le debit cardiaque chez le sujet insuffisant cardiaque, sans le modifier chez le sujet normal.

    A dose thérapeutique, on observe : Une diminution de la fréquence que le rythme soit sinusal ou non, une diminution du QT, un sous décalage en cupule du ST surtout dans les dérivations moyennes et gauches, avec une diminution d’amplitude voire une inversion de l’onde T.

     

    Tracé avec une imprégnation digitalique .

    A dose toxique : l’action de la digitaline se modifie : au contraire il y a une augmentation de la fréquence, une diminution extrême de la conductivité auriculo-ventriculaire jusqu’au bloc auriculo-ventriculaire et une augmentation des automaticités auriculaire, hissienne ou ventriculaire (surtout si BAV)

    Le tracé peut alors présenter une tachycardie voir des extrasystoles auriculaires ou ventriculaires, et des troubles de la conduction (BSA, BAV).

Elle modifie la fréquence sinusale grâce à un effet parasympathicolytique.

 

A dose thérapeutique : On observe surtout un allongement du QT avec diminution de l’amplitude voire inversion de l’onde T, +/- sous-décalage du ST dans les dérivations précordiales gauches.

 

A dose toxique : Il y a une augmentation de l’automaticité, surtout à l’étage ventriculaire ( ESV, TV, FV). On doit surtout redouter la torsade de pointe devant un allongement trop important du QT. Elle peut aussi provoquer des élargissements du QRS ou des troubles de la conduction sino-auriculaire (BSA, BAV).

La péricardite aiguë...