Genèse des arythmies |
Les cellules d'un centre automatique
présentent une particularité : Le potentiel d'action est différent de celui des
cellules myocardiques : la phase 4 est
instable en repolarisation maximale et permet une dépolarisation spontanée
dès qu'elle atteint le potentiel seuil. Les cellules automatiques
ont, de ce fait, la propriété de s'activer et de se décharger spontanément, stimulant
les oreillettes et les ventricules. Les tonus orthosympathiques, parasympathiques,
et les inhibiteurs du canal sodique influenceront la pente de dépolarisation spontanée (
phase 4). Les centres d'automatismes ont des fréquences de dépolarisation différentes : 60 à 100/min. pour le noeud sinusal, 40 à 60/min. pour le faisceau de His, 20 à 40/min. pour le réseau de Purkinje. |
Potentiel d'action d'une fibre automatique. |
Les modifications des
propriétés électrochimiques de la membrane cellulaire des cellules cardiaques vont
pouvoir provoquer des arythmies. On envisagera facilement que l’aplatissement de l’angle
ascendant de la dépolarisation spontanée ou le ralentissement de celle-ci ralentira la
fréquence d’automaticité des cellules et donc du centre d’automatisme concerné. De
même quant à l’élargissement du plateau de la phase 2 ou de l’allongement de la période réfractaire par ralentissement des
canaux calciques rapides. Par ailleurs, l’élévation du seuil de
potentiel d’action aura un effet inverse, et accélèrera la fréquence des
automatismes. Certaines substances agissent sur ces propriétés électrochimiques. On peut les retrouver dans la classification de Vaughan Williams des antiarythmiques. |
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