Fibre myocardique, activation et électrochimie |
Il existe deux types de fibres, d'histologie différente :
-- les fibres musculaires : contractiles +++
-- le tissu nodal : conductif +++
Les propriétés électrophysiologiques de la fibre myocardique, telles que l'excitabilité, l'automaticité et la conductibilité dépendent des interactions entre les multiples charges électriques de l'environnement cellulaire. Quand un stimulus électrique excite une cellule cardiaque, des ions pénètrent dans celle-ci par des canaux sodiques, calciques et potassiques.
Overton a mis en évidence en 1902 ces échanges :
Au repos, la surface externe d’une cellule est chargée positivement. |
Polarisation d'une cellule cardiaque
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Lors d’une dépolarisation, les ions sodium traversent la membrane et la surface externe de celle-ci devient alors chargée négativement. |
Dépolarisation d'une cellule cardiaque |
Cette dépolarisation se propage de proche en proche le long de la membrane : c’est la formation de potentiels d’actions différents qui diffusent en entraînant une inversion du potentiel de membrane. Cette conductibilité élevée pour l’ion Na+ fait place au K+ qui est chassé de la cellule. La membrane va ainsi retrouver la positivité de sa surface externe : c’est la repolarisation. |
Repolarisation d'une cellule cardiaque |
Au repos la composition intracellulaire en K+ est trente fois celle du Na+.
Ces échanges, liés au potentiel d’action, sont passifs et sont le résultat des gradients de concentration ionique transmembranaire dus à la perméabilité sélective de la membrane ; ils ne nécessitent pas d’énergie.
Il existe des échanges actifs, consommant de l’énergie qui vont permettre de retrouver le potentiel de repos avec les gradients de concentration transmembranaire de repos. C’est la pompe NA / K-ATPase qui fait sortir 3 ions Na+ pour l’entrée d’un ion K+.
On obtient ainsi un potentiel de repos de –80 à –90 millivolts. | Potentiel de repos transmembranaire d'une cellule cardiaque |